« Comment l’émergence d’une nouvelle classe moyenne globale dans les années 2000 a bouleversé l’ensemble de la consommation mondiale, dont l’alimentation et le tourisme. »

  • Invité : Dominique DESJEUX, anthropologue, professeur des universités émérite, Université Paris Descartes, CEPED (UMR196 IRD)
  • Discutant : Jean-Pierre POULAIN, socio-anthropologue, professeur des universités, Université Toulouse – Jean Jaurès (ISTHIA), CERTOP (UMR5044 CNRS)

Voir la vidéo de la conférence 1:58:28 (réalisée par ISTHIA, UT2J)  – YouTube
Voir l’interview de Dominique Desjeux 5:02 (réalisée par ISTHIA, UT2J)  – YouTube

Résumé :

La mondialisation n’est pas un phénomène nouveau puisqu’elle est inhérente au développement de l’humanité depuis Sapiens et surtout depuis le développement de l’agriculture il y a 10 000 ans. Ce qui change ce sont les lieux de pouvoir de contrôle de l’énergie humaine et animale, des routes commerciales, du pouvoir militaire, des nouvelles technologies et des villes, entre l’Ouest et l’Est, le Nord et le Sud, en Eurasie et au-delà des mers, avec l’Amérique.

Depuis 2000, une nouvelle classe moyenne supérieure de consommateurs a émergé et a triplé en 10 ans, entre 2000 et 2010, passant de 200 millions à 560 millions. Elle est en train de se développer en Asie entre l’Inde, la Chine et l’Indonésie, l’ensemble de la classe moyenne tournant autour de 2 milliards d’habitants. Elle a transformé le marché des matières premières, de l’énergie, de l’alimentation, avec la progression de l’usage des protéines, et de la mobilité, avec le tourisme et les migrations liées à la guerre et à la pauvreté économique.

Une partie de l’instabilité qui porte sur les comportements de consommation alimentaire et touristique, s’explique pour une part par cette révolution silencieuse dont la Chine en est le pays le plus significatif. Réfléchir à la consommation alimentaire et au tourisme aujourd’hui demande de tenir compte de la géopolitique pour mieux comprendre les incertitudes qui pèsent sur leur évolution et sur les conditions d’émergence d’un développement durable.

En s’appuyant sur la méthode des échelles d’observation et sur des enquêtes menées dans de nombreux pays depuis la fin des années 1960, qu’il développe dans son dernier livre L’empreinte anthropologique du monde, Dominique Desjeux montrera comment mieux se repérer et mieux agir dans un monde incertain.


Lieu : IUT Blagnac (Amphi 1) – 1 place Georges Brassens, Blagnac (31)Comment venir ?

Contact scientifique : Jacinthe BESSIÈRE, MCF Sociologie, UT2J (ISTHIA), CERTOP – bessiere@univ-tlse2.fr


mise à jour 14/12/2018 – Photo : ©Dominique Desjeux