Résumé :

Le vin est historiquement un objet de commerce et d’échanges. Sa circulation a souvent été associée à des enjeux de prestige et de pouvoir. Moins connue est la place de la main d’oeuvre étrangère dans le winescape français (particulièrement bordelais) . Alors qu’il est valorisant que les produits et savoir faire vite-vinicoles circulent dans les mondes du vin ( chefs de culture, maitre de chai etc.) qu’en est il des travailleurs de la vigne souvent invisibilisés dans le marketing viticole ? Quelles places occupent-ils (surtout quand ils sont issus des anciennes colonies) dans ces territoires et notamment bordelais considérés comme incarnant «le » patrimoine français rural. Par ailleurs, quels rôles jouent les différentes élites transnationales qui interagissent dans ce nouveau monde global du vin ?  Nous pencherons particulièrement sur les Chinois mais aussi les Neozélandais ou les Britanniques ? Quels sont les nouveaux enjeux territoriaux qui découlent de la présence étrangère (et financière) dans des espaces construits comme emblème de la francité ?