« Normes sociales et temporalités périphériques. Alimentation, exclusion sociale et bien-être en Océanie »

HDR soutenue en novembre 2022

Christophe Serra-Mallol est Maître de conférences en Sociologie à l’Université Toulouse 2 – Jean-Jaurès et membre du CERTOP.

Composition du Jury :

Yannick FER, Directeur de recherche CNRS en Sociologie, Centre Maurice Halbwachs EHESS-ENS ;
Christine JOURDAN (rapporteur), Professeure en Anthropologie, Concordia University (Canada) ;
Isabelle LEBLIC (rapporteur), Directrice de recherche CNRS en Anthropologie, LACITO-INALCO ;
Marie SALAÜN, Professeure des Universités en Anthropologie, Université de Paris ;
Bruno SAURA (rapporteur), Professeur des Universités en Civilisation polynésienne, Université de Polynésie française ;
Jens THOEMMES (garant), Directeur de recherche CNRS en Sociologie, CERTOP-UT2J

Professeure invitée : Nancy J. POLLOCK, Professeure en Anthropologie (retraitée), Victoria University of Wellington (Nouvelle-Zélande).

Résumé :

« Mes recherches s’articulent au croisement de la sociologie et l’anthropologie, en une analyse des conditions normatives de l’action, de la pensée et des émotions, de ce qui est vécu comme pathologie sociale ou comme qualité de vie, en prenant comme objets de lecture l’alimentation et ses rapports à la construction identitaire et aux inégalités socioéconomique et de santé liées de groupes spécifiques, l’exclusion sociale et la stigmatisation afférente vécues par certains groupes sociaux marginalisés (en particulier les personnes vivant dans la rue et de la rue, et l’obésité sévère), et la construction sociale du « bien vivre » collectif et la question et de son intégration dans les politiques nationales et locales. La question transverse des temporalités sociales liées et de leur pluralité, à travers l’étude des normes périphériques et décentrées, aboutit à une réflexion pour une sociologie « généralisée ». Les terrains de recherche sont des territoires insulaires ultramarins français en situation coloniale et globalisée dotés d’une large autonomie politique et institutionnelle (la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie), avec des comparaisons entre les milieux urbains et ruraux. L’approche puise à la phénoménologique sociale et au constructionnisme, avec une lecture critique des déterminants et contraintes multiples de « l’action se faisant » et de ses temporalités, du « faire ensemble » et de sa régulation collective, dans une perspective dialogique du sujet actif et réflexif et de l’agent assujeti. La question de l’engagement et de la réflexivité du chercheur est abordée, notamment sur des terrains jugés sensibles ou fortement normatifs comme l’alimentation ou le rapport au corps. »