La recherche NanoBrique a visé à mieux cerner des conditions normatives, juridiques et sociologiques, dans lesquelles peut se construire une approche renouvelée de la mise en balance des bénéfices et des risques des nanotechnologies, en particulier dans le domaine des produits de santé.

Il s’agissait de concevoir une nanotechnologie médicale : un dispositif médical plus précisément, un patch, de délivrance transdermale de l’insuline pour les diabétiques, utilisant les propriétés conductrices des nanotubes de carbone pour électro-stimuler la peau afin de la rendre temporairement perméable à l’insuline.

L’originalité de cette recherche est double :

  • contribution de façon inter- scientifique à la conception d’une nanotechnologie médicale. En effet, le travail de conception d’une nanotechnologie médicale a ainsi servi de base au travail des sciences humaines et sociales (SHS). Les opérations de recherche académique finalisée en « Sciences » abordent encore peu souvent la question des conditions de validation sociale de la (nano)technologie envisagée. Cette recherche a donc généré, pour les SHS, un terrain d’investigation inédit et, pour la chimie et la biologie, une manière nouvelle de travailler en intégrant, en amont, des problèmes, sociologiques et juridiques.
     
  • coopération très étroite avec le Diabète Lab de la Fédération Française des Diabétiques et l’Association des Jeunes Diabétiques de Midi-Pyrénées. Ceci a conduit, d’une part, à profiter de l’expertise de patients et de leurs associations et, d’autre part, à ouvrir plus facilement et plus rapidement des portes dans des institutions du système de santé. L’idée ayant prévalu dans cette recherche est d’anticiper le fameux dilemme de Collingridge, en travaillant de manière étroite avec les patients et, aussi, avec des professionnels de la santé et des patients.

Durée : 2016-2018
Financement : Région Occitanie Appel à projets transdisciplinaires Sciences Humaines et Sociales Projet n° CP/2016-JUILL/12.16 (01 juillet 2016)
Partenaires : CERTOP, CIRIMAT, IMH, IPBS

Chercheur.e.s :
Patrick Chaskiel (Certop, UMR 5044, UT2J, UPS, CNRS), resp. scientifique Isabelle Poirot-Mazères (IMH, EA 4657, Université Toulouse-Capitole) Caroline Guillot (Diabète LAB, FFD)
Emmanuel Flahaut (Cirimat, UMR 5085, UPS, INPT, CNRS)
Muriel Golzio (UMR 5089, UPS, CNRS)

Contact CERTOP : Patrick Chaskielpatrick.chaskiel@univ-tlse3.fr