Titre : Le « marché » des femmes balkaniques en temps de guerre
Date de parution : 02/01/2024
Editeur : L’Harmattan
Auteur : Alain Tarrius est professeur émérite des Universités (Université Toulouse 2 Jean Jaurès). Il est associé au Laboratoire CERTOP (Toulouse 2 et 3 – CNRS), à l’Équipe INTRA et au Réseau Migrinter. Il est l’auteur de 24 livres, 10 rapports publiés, 164 articles, 105 colloques internationaux.
ISBN : 978-2-336-42551-1
Présentation
De retour dans les Balkans après 5 à 7 années de travail du sexe dans des clubs légaux espagnols des milliers de femmes qui avaient investi dans les commerces, l’hôtellerie, doivent fuir les zones menacées par la guerre russo-ukrainienne. Retour vers l’Espagne où apparaissent des transgenres et leurs clubs légaux. Ces micro phénomènes révèlent toutefois des transformations importantes des formes et circulations interurbaines le long du Levant ibérique.
4ème de couverture
De 2007 à 2019, 47 000 femmes originaires des Balkans se rendirent en Espagne pour des séjours de plusieurs années dans des clubs prostitutionnels légaux. Souvent encadrées de mafias russo-ukrainiennes, dites « du Dniepr », puis italoalbanophones, de Sacra Corona Unita.
À partir de 2013, 17 000 d’entre elles revinrent, souvent accompagnées de familiers, afin d’investir dans des commerces, hôtels, exploitations agricoles. Les dominations mafieuses étaient alors repoussées. La guerre russo-ukrainienne mettait en danger les installations de retour des Ukrainiennes, Moldaves et nord-Roumaines. Des milliers d’entre elles se relocalisèrent près des villes européennes et créèrent d’originales formes prostitutionnelles.
Les frontières devenant plus étanches à l’occasion de la pandémie de la COVID 19, les logistiques de transport se modifièrent vers le recours aux transports maritimes, et vers un nouveau cosmopolitisme : des femmes apparurent dans les groupes de vente en « poor to poor ».
Collection « Logiques Sociales » dirigée par Bruno Péquignot
En couverture : Tag de SAMI sur une porte arrière d’un club du Haut Ampurdan où Sardinella révéla son prénom de baptême : « Archangella ».