La revue : Environmental Economics ; Volume 13 2022, #1, pp. 16-27

Les auteurs : Nicolas Piluso et Edwin Le Heron (2022)

Publié le 14 septembre 2022

DOI http://dx.doi.org/10.21511/ee.13(1).2022.02

 

 

Abstract: The paper analyzes the effects of introducing a corporate carbon tax on GDP and the effectiveness of this macroeconomic policy. The study is based on constructing a simple Keynesian model with flexible prices. It shows that the carbon tax can have a double beneficial effect on the economy in addition to its favorable effect on the environment: i.e., an increase in GDP and employment. The initial values (y = 100; C = 60; I = 18; G = 16; g(A) = 6) was used to simulate a positive shock of the carbon tax T, increasing from 1.75 to 1.9. The paper considers three different cases depending on the low (Case 1), medium (Case 2), or high (Case 3) sensitivity of the marginal propensity to consume in response to an increase in the prices of goods. In addition, case 4 is considered: stimulus policy associated with climate policy; and case 5 is: policy to increase nominal wages. The results show that the carbon tax can lead to an increase in prices. Although the tax does not excessively negatively affect consumption, it has a positive effect on GDP via the increase in green investments and the induced increase in public spending. Households are, therefore, not necessarily penalized because they benefit from the multiplier effects of the increase in public spending due to the introduction of the ecological tax. Furthermore, stimulus policy is even more effective when combined with an emissions tax.

Résumé : Le document analyse les effets de l’introduction d’une taxe carbone pour les entreprises sur le PIB et l’efficacité de cette politique macroéconomique. L’étude est basée sur la construction d’un modèle keynésien simple à prix flexibles. Elle montre que la taxe carbone peut avoir un double effet bénéfique sur l’économie en plus de son effet favorable sur l’environnement : c’est-à-dire une augmentation du PIB et de l’emploi. Les valeurs initiales (y = 100 ; C = 60 ; I = 18 ; G = 16 ; g(A) = 6) ont été utilisées pour simuler un choc positif de la taxe carbone T, passant de 1,75 à 1,9. L’article considère trois cas différents en fonction de la sensibilité faible (cas 1), moyenne (cas 2) ou élevée (cas 3) de la propension marginale à consommer en réponse à une augmentation des prix des biens. En outre, le cas 4 est considéré : politique de relance associée à la politique climatique ; et le cas 5 est : politique d’augmentation des salaires nominaux. Les résultats montrent que la taxe carbone peut conduire à une augmentation des prix. Bien que la taxe n’affecte pas excessivement négativement la consommation, elle a un effet positif sur le PIB via l’augmentation des investissements verts et l’augmentation induite des dépenses publiques. Les ménages ne sont donc pas nécessairement pénalisés car ils bénéficient des effets multiplicateurs de l’augmentation des dépenses publiques due à l’introduction de la taxe écologique. En outre, la politique de relance est encore plus efficace lorsqu’elle est associée à une taxe sur les émissions.