Éditions : Éditions Le Bord de l’eau, Collection L’économie encastrée
Parution : 19 avril 2018, p. 160, prix : 16 €
ISBN : 9782356875730

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Présentation de l’ouvrage :

Jeudi 14 juin 2018, 18h30 – Librairie Floury Frères (Toulouse)

Mardi 2 octobre 2018, 19h – Librairie Terra Nova (Toulouse)


Présentation de l’ouvrage par l’auteure :

Pourquoi écrire ce livre ?

Le concept de productivité est au cœur de l’économie (en tant que discipline), et pourtant, il est le seul concept à être très rarement analysé d’un point de vue critique.

Les différents champs de l’économie (classique, marxiste, keynésienne, néoclassique, hétérodoxe…) ne se distinguent pas sur la critique de la productivité en tant que phénomène social. C’est pourquoi, en qualité d’économiste exerçant au sein d’une Université de sciences humaines et sociales, j’ai souhaité apporter une critique de la productivité.

Aujourd’hui, chercher à encore accroître la productivité se fait à un coût humain et écologique exorbitant. En ce sens elle est devenue insoutenable.

Entendre mes collègues de sciences humaines et sociales indiquer que des formes nouvelles de souffrance au travail se font jour, alors même que la pénibilité au travail a diminué au fil des siècles, voilà des éléments qui m’ont poussé à écrire ce livre.

Critiquer le concept de productivité non plus d’un point de vue de l’économie mais selon une approche pluridisciplinaire permet d’en saisir les limites extra-économiques. C’est en effet en sortant de la discipline « économie » que l’on peut trouver les moyens de critiquer le concept de productivité.

Comment avez-vous construit votre ouvrage ?

J’ai conçu l’ouvrage comme un récit, avec des personnages qui représentent les grandes institutions du capitalisme. Ces personnages se confrontent à des crises depuis les Trente Glorieuses jusqu’au travail tel qu’il est de nos jours, ils y apportent des réponses en fonction de leurs fonctions, de leur rôle social.

A quels questionnements tente-t-il d’apporter des éléments de réponse ?

Je me suis interrogée sur la signification que l’on peut donner à la crise de 2008. S’agit-il d’une crise conjoncturelle, ou bien est-elle la suite de transformations plus structurelles ? Dans le même temps, se pose la question de la place du travail dans le capitalisme, autrement dit la question de la centralité du travail que l’on observe aujourd’hui. Ces deux points conduisent à écrire ce livre maintenant.

Quel est l’apport principal du livre ?

L’économie comme un savoir qui pourrait tout saisir et tout expliquer des phénomènes sociaux est une erreur. C’est parce que l’économie est conçue comme une science rationnelle de tous les comportements humains que, selon moi, nous sommes dans cette situation intenable.

A quel public s’adresse-t-il ?

L’ouvrage s’adresse au grand public, il intéressera toute personne qui souhaite comprendre les crises économiques qui traversent notre monde occidental.


Mireille Bruyère est économiste. Maîtresse de conférence à l’Université Toulouse – Jean Jaurès, membre du CERTOP. Elle est membre des Économistes Atterrés et du conseil scientifique d’Attac France.

Ses travaux de recherche portent sur le travail, les politiques de l’emploi, le sens au travail, la financiarisation.

L’ouvrage présenté ici peut être qualifié de panorama général du concept de productivité. Pour poursuivre, Mireille Bruyère travaille actuellement sur la digitalisation de la société, laquelle représente un aspect plus technologique de la question, et permet de réaliser une focale sur la situation actuelle.

En savoir plus sur l’auteure

Contact : mireille.bruyere@univ-tlse2.fr


Propos recueillis par Anne Razous, Communication CERTOP