La Revue : Recherches féministes, volume 34, 2022, n°2

L’article : « Peut-on être guadeloupéenne, potomitan et féministe ? », p123-148. Mis en ligne le 13 septembre 2022

L’auteure : Stépahnie Mulot est Professeure d’Université en Sociologie à l’Université Toulouse 2- Jean Jaurès et membre du CERTOP.

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Résumé :

L’auteure questionne la façon dont les femmes de la Guadeloupe s’engagent dans des mobilisations féminines en se définissant ou non comme féministes et en revendiquant ou en dénonçant les injonctions culturelles à se conformer au modèle traditionnel de l’identité féminine noire : le potomitan, personnage maternel sacralisé dans sa résistance, sa combativité et ses sacrifices. Revenant sur les engagements politiques et associatifs de femmes de plus de 50 ans, et déconstruisant l’archétype du potomitan qui délégitime souvent le recours au féminisme, l’auteure interroge les raisons pour lesquelles le féminisme européen et ses principes peuvent être perçus comme contraires aux besoins des femmes guadeloupéennes, dans cette société postcoloniale.