axelle.vanhaecke@univ-tlse2.fr 

THESE de sociologie depuis 2019

Sujet de thèse / Thesis subject :
Le spatial comme construction d’une alliance de la science et de la technologie. Axelle VANHAECKE

  • Space as construction of an alliance of science and technology

Résumé / abstract :
L’objectif principal de la thèse sera d’étudier un phénomène de « naturalisation » et les difficultés liées : le passage de la coopération spatiale au consortium. Comment ce type d’organisation devient-il naturalisé par les acteurs ? Cela implique d’une part d’examiner, sur le plan concret, comment les règles fonctionnent, les problèmes qu’elles résolvent, ceux qu’elles posent, etc. Cela suppose d’autre part de voir, sur le plan des représentations, comment ce type de coopération devient évidente, naturelle, normale dans les esprits.
Notre projet de thèse a aussi pour objectif de saisir les cultures en jeu dans ces consortiums. Ainsi, d’un point de vue institutionnel, la culture du CNES n’est ainsi pas tout à fait identique à celle du CEA ou de l’IRAP. Les cultures nationales correspondent à des différences réelles en matière de rythme de travail, de rapport à la hiérarchie. Les cultures professionnelles des ingénieurs et des scientifiques ne sont par ailleurs pas les mêmes. Les cultures disciplinaires correspondent aussi à des pratiques très différentes de la recherche. Enfin, les cultures instrumentales (spatial/segment sol …) délimitent des champs de compétence plus ou moins étroits : ceux qui conçoivent des instruments au sol n’ont pas exactement les mêmes pratiques et les mêmes logiques que ceux qui conçoivent des instruments destinés à être lancés dans l’espace. L’un des enjeux sociologiques de la thèse sera donc de bien identifier ces différentes cultures à l’œuvre, et de spécifier leur rôle dans l’architecture organisationnelle des consortiums.

The main objective of the thesis will be to study a phenomenon of « naturalization » and the related difficulties : the transition from space cooperation to consortium. How does this type of organization become naturalized by the actors? This implies to examining, on a practical level, how the rules work, the problems they solve, the problems they pose, etc. It also requires us to see, in terms of representations, how this type of cooperation becomes obvious, natural and normal in people’s minds.
Our thesis project also aims to capture the cultures at stake in these consortia. Thus, from an institutional point of view, the culture of the CNES is not entirely identical to the CEA or IRAP. National cultures correspond to real differences in work rhythm and relationship to hierarchy. The professional cultures of engineers and scientists are also not the same. Disciplinary cultures also correspond to very different research practices. Finally, instrumental cultures (spatial/ground segment…) delimit fields of competence : those who design ground instruments do not have exactly the same practices and logics as those who design instruments to be launched into space. One of the sociological challenges of the thesis will therefore be to clearly identify these different cultures at work, and to specify their role in the consortia’ organizational architecture.

Directeurs de thèse / P.H.D Supervisors :
Vincent Simoulin CERTOP
Alain Blanchard IRAP

mise à jour février 2020/update february 2020