« Comparer pour comprendre : La différentiation sexuée des parcours professionnels et familiaux des enseignant-e-s du second degré en France et en Angleterre. » Marie-Pierre Moreau

Thèse de doctorat de sociologie, soutenue en 2009 à l’Université Toulouse le Mirail sous la direction de Nicky LEFEUVRE

Jury :
Marlaine Cacouault, Rapporteure, Professeure de sociologie, Université de Poitiers
Merryn Hutchings, Co-directrice, Institute for Policy Studies in Education, London Metropolitan University
Nicky Le Feuvre, Co-directrice, Professeure de sociologie UTM / Université de Lausanne
Marilyn Osborn, Rapporteure, Professeure de sociologie, Bristol University
Lyn Thomas, Institute for the Study of European Tranformations, London Metropolitan University
Jens Thoemmes, Président DR CNRS-CERTOP-UTM

Résumé : A partir d’une perspective qui emprunte aux théories des rapports
sociaux de sexe, à la sociologie des groupes professionnels et aux
approches de la comparaison internationale, la thèse s’attache à saisir
la construction de la différentiation sexuée des parcours professionnels
et personnels des enseignant-e-s du secondaire en France et en
Angleterre. L’analyse s’appuie sur des données primaires (plus de 60
entretiens semi-directifs auprès d’enseignant-e-s dans les deux pays) et
secondaires (corpus statistique, rapports officiels, etc.). Comprendre
les inégalités de genre et la construction subjective qu’en font les
enseignant-e-s nécessite la prise en compte du contexte sociétal
(notamment les normes sexuées de l’activité salariée et domestique et
les politiques de gestion de l’interface famille-travail), des
spécificités en matière de conditions de travail et de modalités de
carrières au sein de la profession enseignante, et des trajectoires
biographiques individuelles. Grâce à l’articulation de ces différents
niveaux d’analyse dans une perspective comparative, la thèse contribue à mettre en exergue le caractère socialement construit de la différence
des sexes. Si les inégalités hommes-femmes se manifestent dans les
carrières enseignantes dans les deux pays, elles épousent cependant
des contours différents selon le contexte sociétal. Tout en mettant à
jour les mécanismes de reproduction des rapports sociaux de sexe, la
thèse permet aussi de saisir leur dynamique et de montrer que les
inégalités entre les hommes et les femmes n’ont rien d’une fatalité.

Mots-clés : genre – travail – enseignants du second degré – comparaison
internationale