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THESE
Thèse en cours/Ph.D.Thesis (*depuis 2019)
Titre provisoire : Entrer par les émotions pour étudier le rapport des
mangeurs aux transformations des aliments en France./Entering by emotions to study eaters’ relationship to food processing in France en savoir plus
Résumé/Abstract
Dans la société française actuelle, les transformations alimentaires semblent cristalliser certaines inquiétudes. Les aliments dits « transformés », et en particulier les aliments qualifiés d’« industriels », se trouvent au cœur de nombreuses discussions. Ils concentrent les débats tant dans les médias grand public que dans la communauté scientifique. Mais qu’appelle-t-on « aliment transformé » au juste ? Comment la transformation alimentaire est-elle peu à peu devenue un sujet sensible ? Et que révèlent les discours à son propos de notre société ?
Les sociologues de l’alimentation considèrent que l’anxiété est inhérente à l’acte alimentaire. De la peur de manquer, de nouvelles formes d’inquiétude alimentaire sont apparues avec les grandes crises sanitaires de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle (crises de la « vache folle », des lasagnes à la viande de cheval, nombreux scandales sur les laits infantiles…) (Fischler, 1990 ; Ferrières, 2002 ; Poulain, 2002 ; Denoux, 2014). Mais quels sont les déterminants socio-culturels de ces inquiétudes ? Les conclusions des sociologues sur la défiance et l’anxiété invitent à s’interroger sur la construction socio-culturelle des émotions relatives à l’alimentation. Certains sociologues mettent en exergue les peurs et l’anxiété liées à l’industrialisation de l’alimentation (Fischler, 1990 ; Poulain, 2002), et les critiques de l’industrialisation peuvent être vues comme une réaction politique, éthique ou morale (Lepiller, 2012), mais aussi comme le fruit d’une anxiété, d’un dégoût voire d’une certaine colère. D’autres soulignent les déterminants socio-culturels des plaisirs et dégoûts alimentaires (Dupuy, 2013 ; Régnier et Masullo, 2009 ; Merdji, 2002), mais les processus de construction sociale et culturelle des émotions relatives à l’alimentation sont rarement décortiqués. Cette thèse a pour objectif d’appliquer la sociologie des émotions à l’étude des comportements alimentaires. Comment ces émotions sont-elles socialement, économiquement et/ou culturellement différenciées ? Quelles fonctions sociales remplissent-elles ? Et quelles sont les méthodes qui permettent d’étudier ces émotions en sociologie ?
L’objectif de la thèse est de questionner deux aspects de la construction socio-culturelle des émotions relatives à l’alimentation :
- Les effets des caractéristiques socio-culturelles des mangeurs : chacun a été socialisé au sein de groupes aux caractéristiques précises, et a un parcours de vie différent. Comment les caractéristiques socio-culturelles influencent-elles ce que les mangeurs ressentent vis à vis d’une catégorie d’aliments ?
- Les effets de contexte : comment les changements de contexte (lieu, moment, interactions sociales, humeur du jour…) influencent-ils l’émotion, pour une même personne et face à une même catégorie d’aliments ?
Directeur de thèse/Ph.D. Supervisor : Laurence Tibère et Jean-Pierre Poulain, CERTOP, Université Toulouse Jean Jaurès
Financement de la thèse/ Ph.D. thesis funded : Bourse CIFRE avec l’OCHA (Observatoire CNIEL des Habitudes Alimentaires) depuis octobre 2020
Mots-clés/Keywords :
émotions, transformation des aliments, représentations sociales
emotions, food processing, social representations
PUBLICATIONS et COMMUNICATIONS
Articles dans une revue
Communications dans un congrès
Posters
Chapitres d'ouvrage
Voir : https://cv.archives-ouvertes.fr/sophie-thiron
FORMATION et TITRES UNIVERSITAIRES/
Training and academic qualifications
2017, Master en Sciences Sociales Appliquées à l’Alimentation, sous la direction de Laurence Tibère, Université Toulouse 2 Jean Jaurès, Toulouse
2016, Ingénieure AgroParisTech, sous la direction de Patricia Gurviez, Paris