Jeune docteure du CERTOP, Elsa Martin est la lauréate du Prix de thèse 2016 de la MSHS-T (Maison des Sciences de l’Homme et de la Société de Toulouse).

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La cérémonie de remise du prix aura lieu le jeudi 30 mars 2017 à 11h, à l’Université Fédérale de Toulouse, 41 allée Jules Guesde (salle de réception), Toulouse

11h – 12h30 : présentation des travaux de recherche et remise du prix

12h30 – 13h30 : cocktail


Ce prix récompense la thèse d’Elsa, intitulée « Les conséquences socio-spatiales de l’action publique patrimoniale. Le cas de la Cité épiscopale d’Albi inscrite sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO ».

Soutenue en décembre 2015, elle a été préparée sous la direction de Michèle Lalanne et Ygal Fijalkow, tous deux sociologues à l’INU Champollion d’Albi (81) et membres du CERTOP.

Lors de l’attribution du prix, le jury de la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société de Toulouse (MSHS-T) a souligné l’excellence de ce travail tant pour son originalité, son interdisciplinarité, le caractère novateur de la démarche et des résultats, que pour ses qualités méthodologiques et réflexives.

Il a été également sensible au parcours d’Elsa, à sa capacité à avoir dialogué dans des milieux scientifiques très différents et à intégrer de nouvelles méthodologies. Le jury a relevé une prise de risque novatrice, aboutie et productive.



Cette distinction est l’occasion d’un retour sur le parcours de cette jeune chercheuse.

Quel a été votre parcours universitaire ?

Après l’obtention d’un bac général, je me suis inscrite en sociologie à l’Université d’Albi. Si l’apprentissage des théories sociologiques a été source d’enrichissement, la formation aux méthodologies d’enquête m’a sensibilisée au terrain et à l’aspect empirique.

J’ai continué mon cursus universitaire à l’ Université Toulouse – Jean Jaurès, en master de sociologie « recherche ». Les questions relatives aux politiques publiques locales m’intéressaient, je me suis donc spécialisée grâce au parcours GLECOP (gestion locale étude et conduite de projets) du master de sociologie. Puis, attirée par la recherche, j’ai poursuivi en doctorat.

Pourquoi avoir choisi ce sujet de thèse ?

Ce sujet de thèse fait suite à mon parcours universitaire. Si, dès la licence, les questions relatives aux politiques publiques locales m’intéressaient, en master je me suis intéressée à la question des villes moyennes ainsi qu’à la présence des services publics dans les territoires ruraux et dans les petites villes. Parallèlement, l’inscription de la Cité épiscopale d’Albi sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO a été un « évènement » à l’échelle locale qui a nourri de nombreuses interrogations sur le territoire.

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Pourtant les conséquences de la patrimonialisation sont souvent étudiées de manière surplombante. L’occasion m’était donnée d’interroger les conséquences socio-spatiales des politiques publiques patrimoniales, à l’échelle d’une ville moyenne et de déconstruire le discours (souvent consensuel) à l’égard du patrimoine. En d’autres termes, il s’agissait de s’intéresser à la multiplicité des acteurs concernés par le patrimoine (habitants, commerçants, visiteurs, etc.) et de questionner leurs pratiques et leurs représentations du territoire. Nous avons pu observer qu’elles sont plurielles et ne conforment pas nécessairement aux attentes des responsables locaux. Cette approche nous a conduit à dépasser une vision binaire de l’action publique patrimoniale selon laquelle ses effets seraient positifs ou négatifs.

Et maintenant ?

Ce travail de thèse est en cours de valorisation : plusieurs articles sont en phase de rédaction ou d’évaluation. Plus largement, il alimente notamment les recherches portant sur les villes moyennes.


Que vous apporte ce prix ?

L’attribution de ce prix légitime et valorise l’approche interdisciplinaire de ma thèse. En effet, même si cette dernière s’inscrit pleinement en sociologie, les disciplines secondaires sont la sociologie urbaine, la géographie, l’histoire, l’aménagement du territoire et l’action publique.

Quels sont vos projets professionnels ?

Je suis actuellement chargée de cours en sociologie à l’INU Champollion d’Albi et assistante de recherche à l’Université Toulouse – Jean Jaurès (laboratoire LISST-CERS). Ayant obtenue la qualification aux fonctions de maître de conférences dans les sections 19 (Sociologie, démographie) et 24 (Aménagement de l’espace, urbanisme), je recherche un poste de maître de conférences à l’université.


Contact : elsa.martin@univ-jfc.fr


mise à jour 7 mars 2017 – propos recueillis par Anne Razous, Communication CERTOP