Cycle de Conférences-recherche organisé par l’ISTHIA et le CERTOP

Contact coordinatrice :

Jacinthe Bessière, sociologue, MCF ISTHIA, UT2J, CERTOP – bessiere@univ-tlse2.fr



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Conférence ISTHIA-CERTOP Mardi 6 janvier 2015, 13h30-16h30

« Risque et appropriation alimentaire »

Invité : Olivier BRUNEL, sciences de gestion, Maître de conférences IAE Lyon – Ecole universitaire de management – IAE Lyon, Université Jean Moulin Lyon 3

Discutant : Paul PICHON, MCF Marketing, UT2J, ISTHIA / CERTOP

Lieu : Université Toulouse-Jean Jaurès, Amphi 6



Résumé :

Si l’acte alimentaire est ontologiquement anxiogène (paradoxe de l’omnivore), il n’en demeure pas moins que la modernité alimentaire (surabondance et cacophonie informationnelles, opacité des filières…) a accentué ce sentiment de méfiance du mangeur à l’égard des produits alimentaires. Ainsi, à des risques physiques impactant la sécurité du mangeur, sont venus se greffer des risques plus abstraits induits par une distance physique et symbolique grandissante. Les questions qui se posent alors sont les suivantes : comment le risque est-il perçu ? Quels sont les facteurs qui l’augmentent ? Comment le consommateur réduit le risque ?
Pour répondre à ces questions, les résultats de trois recherches sont présentés :

La première montre que le risque perçu augmente lorsque les capacités classificatoires de l’individu sont mises à l’épreuve. Le concept mobilisé est celui de la dissonance cognitive (Festinger, 1957).

La seconde montre que le risque perçu est multifactoriel et que le consommateur met en œuvre trois types de stratégies afin de faire face au risque perçu alimentaire :

  • Des stratégies centrées sur le problème
  • Des stratégies centrées sur l’émotion
  • Une stratégie mixte, centrée sur le problème et sur l’émotion : l’appropriation

La troisième, en se fondant sur l’interactionnisme symbolique (nos possessions construisent notre identité) et en se basant sur les travaux de Sartre (1943), explore les moyens appropriatifs mis en œuvre par le consommateur afin de réduire la distance symbolique qui l’éloigne du produit alimentaire. Cette recherche montre que l’appropriation alimentaire s’étend de la phase pré-consommation (avant même que le produit ne soit commercialisé) à la phase post-consommation (bien après son ingestion).

Quelques publications récentes :

Laviolette M., Radu M., Brunel O (2012), The impact of story bound entrepreneurial role models on sellfefficacy and entrepreneurial intention, International Journal of Entrepreneurial Behaviour & Research, 18, 6, 713-729.

Brunel O. et Gallen C (2012), Pour une réhabilitation d’une dissonance cognitive ante-décisionnelle, Tonnerre de Brest, 27ème Congrès de l’Association Française du Marketing, Brest.

Brunel M. et Brunel O., (2012), L’impact de la crise de 2007 sur les investissements américains directs à l’étranger. Le cas de deux zones géographiques : l’Europe de l’Est et Asie Sud-est, 2ème conférence annuelle d’Atlas/AFMI, Lyon.

Brunel O. et Gallen C (2012),  » C’est bizarre ! Ça se mange ?  » Les effets de la dissonance cognitive en consommation alimentaire, la journée du marketing agro-alimentaire de Montpellier, 2012, Montpelier : France.

Brunel O., Gallen C , Roux D. (2012), Identification des mécanismes d’appropriation des produits alimentaires en fonction de leur degré d’élaboration, la journée du marketing agro-alimentaire de Montpellier, 2012, Montpelier : France.

Brunel O., Laviolette M., Radu M. (2012), Modèles de rôles entrepreneuriaux à l’école : quel impact sur l’auto-efficacité et l’intention entrepreneuriale ?, XXIIème conférence de l’AIMS, Clermont Ferrand, 9-11 juin.

Brunel O., Gallen C., Roux D. (2013), Identification des mécanismes d’appropriation d’un produit alimentaire en fonction de son degré d’élaboration, Management & avenir, 30 p.

Brunel O. Laviolette E.M., Radu M. (2014), Renforcer l’auto-efficacité entrepreneuriale des étudiants par des modèles de rôles d’anciens ayant réussi ou échoué : le professeur doit-il
intervenir ? Revue Internationale PME (RIPME), Volume 27, numéro 3-4, 193-223.

Brunel O., Laviolette M., Radu M. (2013), Entrepreneurial Experience Transfer by Role Models:
A Structural Model, Research in Entrepreneurship and Small Business (RENT), Nov 2013,
Lithuania, pp.15.



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Contact coordinatrice :

Jacinthe Bessière, sociologue, MCF ISTHIA, UT2J, CERTOP – bessiere@univ-tlse2.fr

mise à jour 09 décembre 2014