« Les « Produits Résiduaires Organiques » pour une intensification écologique de l’agriculture : ressources, déchets ou produits ? Sociologie des formats de valorisation agricole. » Steve JONCOUX

Thèse de doctorat de sociologie, soutenue le 21 novembre 2013, à l’Université Toulouse Jean Jaurès, sous la direction de Marie-Christine Zélem

Financement : Contrat de recherche ANR Systerra : ISARD (Intensification écologique des Systèmes Agricoles par le Recyclage des Déchets.)

Jury :
Marie Christine Zélem (directrice), Professeur des universités, Université Toulouse 2
Marc Barbier (rapporteur), Directeur de recherche, INRA, Paris-Est Marne-la-Vallée
Rémi Barbier (rapporteur), Professeur des universités, ENGEES, Strasbourg
Christine Aubry (présidente), Ingénieur de recherche hors classe (HDR), INRA, Paris
François Purseigle (suffragant), Maitre de conférences (HDR), INP-ENSAT, Toulouse
Sandrine Barrey (suffragant), Maitre de conférences, Université Toulouse 2

Résumé : Les « déchets » organiques sont utilisés pour fertiliser les terres agricoles depuis l’avènement de l’agriculture. Longtemps considérés comme des ressources, les résidus organiques urbains ne deviennent des déchets qu’au début du 20ème siècle. Ils sont alors délaissés par le monde agricole et entassés dans des décharges. Aujourd’hui leur valorisation s’impose comme un des axes majeurs des politiques de gestion des déchets. En parallèle, l’agriculture cherche les voies d’une augmentation de la production qui soit respectueuse de l’environnement. A la croisée de ces deux problématiques, le programme de recherche ANR « ISARD », qui constitue à la fois le cadre et l’objet de cette étude, vise à une « Intensification écologique des Systèmes Agricoles par le Recyclage des Déchets ». Différents « produits résiduaires organiques » sont ainsi appelés à devenir de véritables intrants agricoles, sûrs et efficaces, participant à l’intensification de l’agriculture. Leur intégration dans des dispositifs industriels de normalisation, leur conférant le statut de produit commercial, apparaît comme le moyen le plus adapté pour répondre à ces attentes.

En suivant les enseignements des sociologies pragmatistes prenant en compte le rôle des objets dans l’action, c’est à la description des différentes formes sociotechniques de la valorisation agricole (ressource, déchet, produit) que se consacre ce travail. La prise en compte d’une pluralité de formes de valorisation permet d’insister sur les déplacements induits par une logique « produit » et les reconfigurations qu’elle provoque, notamment par rapport à la pluralité des mondes agricoles.

mise à jour 29 novembre 2013