Jeune docteur à l’honneur : Stéphanie GROUSSET-CHARRIERE

Stéphanie GROUSSET-CHARRIERE, docteure en sociologie, a soutenu sa thèse intitulée
« La socialisation élitaire des étudiants aux Etats-Unis . Le cas des Final Clubs, sociétés secrètes de Harvard » au CERTOP en décembre 2010.

Sa thèse a été récompensée par plusieurs prix :

Lauréate du Prix de Thèse de l’Observatoire National de la Vie Etudiante – 24 mai 2011

Offre de publication de la thèse par l’OVE à la Documentation Française (sortie 2012)

Prix Alfred Duméril de l’Académie des Sciences Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse – 4 décembre 2011

Prix de la Novela des scientifiques primés de l’année 2011 par la Ville de Toulouse – 7 octobre 2011

Et a donné lieux à plusieurs interviews dans les médias et notamment :

Lundi 13 février 2012 – 10h : Emission « Quai des savoirs » sur Radio mon pais. 90.1

Ecoutez l’émission sur Radio Novela – Toulouse.

Nouvel Observateur

Agence de presse AEF

Radio le Mouv

Contact : [stephanie.charriere@univ-
tlse2.fr->mailto:stephanie.charriere@univ-tlse2.fr]



Résumé de la thèse :

Se perpétuent, dans le giron des plus prestigieuses institutions de l’enseignement supérieur étasunien, des sociétés secrètes estudiantines dont les critères de sélection très élitistes s’avèrent opaques. Quelle forme de socialisation s’y produit ? Cette étude s’inscrit dans le champ de l’Ecole de Chicago. Cela s’est traduit, au niveau méthodologique, par une immersion de trois ans et demi au sein de Harvard en tant qu’enseignante. C’est aussi, au niveau théorique, une approche interactionniste et compréhensive de la socialisation étudiante qui est adoptée.

Il est ainsi analysé comment, au cœur des plus grandes universités américaines qui forment des élites d’excellence, se maintient une élite de prééminence via ces sociétés secrètes. Ces notions parétiennes prennent sens ici dans la fonction socialisatrice de ces clubs qui façonnent cette jeunesse privilégiée aux piliers de l’élite du pouvoir que sont l’élitisme, le secret et la domination. Cette expérience étudiante, qui permet pour la vie l’insertion dans un réseau d’influence puissant, constitue dans la carrière socioprofessionnelle de ces membres, un rite de passage vers l’élite du pouvoir étasunienne. Cette socialisation parallèle ouvre un accès à cette élite des plus grands dirigeants qui, tapie dans l’ombre de sociétés secrètes nationales ou mondiales puissantes, tient les ficelles d’un système oligarchique dissimulé derrière un régime méritocratique et démocratique.

– English summary :

The socialization of elite students in the U.S. The case of the Final Clubs, secret societies of Harvard.

In the bosom of the most prestigious institutions of U.S. higher education, student secret societies whose selection criteria proved very elitist and opaque perpetuate themselves. What kind of socialization occurs there ?

This study falls within the scope of the Chicago School. This resulted, at the methodological level, by immersion for three and a half in Harvard as a teacher. It is also, in theory, an interactionist approach and understanding of student socialization that is adopted.

It is analyzed how, in the heart of the largest U.S. universities that form the elite of excellence, remains an elite of preeminence ruled through these secret societies. These concepts defined by Pareto here make sense in the socializing function of these clubs that shape this privileged youth to the pillars of the power elite which are elitism, secrecy, and domination. This student experience, which leads to incorporate into a powerful network of influence for life, is in the social and professional careers of its members, a rite of passage into the U.S. power elite. This parallel socialization opens access to the elite of the greatest leaders who, lurking in the shadow of national or global powerful secret societies, pull the strings of an oligarchic system hidden behind a meritocratic and democratic regime.



mise en ligne 22/02/2012