« Vers la sobriété électrique. Politiques de maîtrise des consommations et pratiques domestiques » Eric PAUTARD

Thèse de doctorat de sociologie soutenue en novembre 2009, à l’Université Toulouse Le Mirail, sous la codirection de Jean-Yves NEVERS  et de Marie-Christine ZÉLEM

Jury :
 Dominique DESJEUX, Professeur d’Anthropologie sociale, CERLIS, Université Paris V (rapporteur)
Yannick RUMPALA, Maître de Conférences (HDR) en Science politique, ERMES, Université de Nice (rapporteur)
Franck COCHOY, Professeur de Sociologie, CERTOP, Université Toulouse II (président)
Chris G. PICKVANCE, Professor of Urban Studies, University of Kent
Jean-Yves NEVERS, Directeur de recherche CNRS, CERTOP
Marie-Christine ZÉLEM, Maître de Conférences (HDR) en Sociologie, CERTOP, Centre Universitaire d’Albi

Résumé : Articulant des approches généralement distinctes, cette recherche s’attache à interroger le renouvellement récent des politiques d’économies d’énergie, en s’intéressant plus particulièrement à la question des usages domestiques de l’électricité. Revenant sur le contexte historique dans lequel s’intègre l’enjeu que constitue la maîtrise de la demande d’électricité en France, elle montre comment les problématiques environnementales et les logiques de marché ont progressivement contribué à redéfinir l’action publique en la matière. Hors du cadre centralisé des politiques énergétiques, la mise en œuvre de programmes pilotes à l’échelle locale a par ailleurs permis d’observer la constitution de réseaux partenariaux visant à sécuriser l’alimentation électrique des territoires concernés. Il en ressort que l’hétérogénéité des logiques d’action et le cloisonnement des processus décisionnels contraignent la structuration d’une planification de la ressource électrique sur le long terme. Prenant appui sur une recherche empirique menée auprès des usagers domestiques de l’électricité, l’étude identifie également les réticences qu’expriment les ménages quand ils sont amenés à délibérer entre leurs habitudes et les messages variés qui leur sont adressés en vue de les convaincre de changer leurs pratiques électriques. Au terme de l’analyse, la thèse met en évidence les limites des modes de régulation des usages en soulignant le déficit de sens qui prévaut à l’égard de cette ressource sociale déterminante qu’est l’électricité.

Mots-clefs : Action publique, économies d’énergie, usages domestiques, électricité, consommation, environnement.