Nathalie Lapeyre (C.V.)

« L’envol de la politique du genre. Sociologie d’une dynamique incertaine. »

Habilitation à Diriger les Recherches – Université Toulouse – Jean Jaurès,  novembre 2016


Jury :

Régine Bercot, Professeure de sociologie, Université Paris VIII, CRESPPA-GTM/CNRS (rapporteure)
Nicky Le Feuvre, Professeure ordinaire, Université de Lausanne (examinatrice)
Catherine Marry, Directrice de recherche émérite CNRS/CMH, EHESS/ENS Paris (examinatrice)
Margaret Maruani, Directrice de recherche CNRS/CERLIS, Université Paris Descartes (rapporteure)
Pierre Muller, Directeur de recherche honoraire CNRS/CEE Sciences Po Paris (examinateur)
Vincent Simoulin, Professeur de sociologie, CERTOP/CNRS, Université Toulouse Jean Jaurès (référent et rapporteur)


Résumé

Ce mémoire de recherche original intitulé L’envol de la politique du genre. Sociologie d’une dynamique incertaine vise à appréhender le processus de mise en œuvre et les effets d’une politique de diversité et d’égalité professionnelle femmes-hommes, mais également à sonder ses enjeux et ses multiples implications dans un contexte globalisé. Basée sur une approche monographique, l’enquête de terrain a été menée au sein d’une entreprise multinationale dans le secteur de l’aéronautique et de l’industrie technologique de pointe. La politique du genre, élaborée en direction des femmes cadres et ingénieures, entend combattre les résistances organisationnelles et s’ancre dans une perspective d’innovation industrielle, culturelle et sociale. L’analyse des configurations internes de la féminisation, de l’action de l’ensemble des relais de la politique d’égalité professionnelle, ainsi que des expériences sociales et de la configuration des carrières des femmes et des hommes cadres, se révèle une piste féconde pour caractériser la dynamique incertaine de la politique du genre. Cette dernière dévoile toutes les difficultés et les obstacles, aussi bien organisationnels qu’idéels, que rencontrent celles et ceux qui cherchent à accorder les politiques et les acteurs pour réellement favoriser un processus d’empowerment des femmes. Elle permet en outre de tracer les contours d’une réflexion épistémologique féministe sur le butoir des politiques du genre au prisme des corps et des sexualités au travail.


mise à jour 29/11/2016